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DARK TRANQUILLITY: Fiction (2007) [Death Melodique]

DARK TRANQUILLITY: Fiction (2007) [Death Melodique]

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Le Death Mélodique Suédois, style apparu dans les 90/s, qui a popularisé à jamais la ville de Göteborg, fait partie à n'en point douter des genres Metalliques les plus copiés ces 10 dernières années... Et des dinosaures qui ont créé cette scène, que reste-t-il finalement ? Car la légende At The Gates ayant stoppé la machine au bon moment, In Flames décidant d'américaniser son Death à la sauce Neo avant de faire plus ou moins machine arrière dernièrement avec son 'Come Clarity', il ne reste guère que le meilleur encore en activité, voire le meilleur tout court, DARK TRANQUILLITY !

Car personnellement, voilà bien un groupe qui ne m'a jamais déçu le moins du monde, et ce depuis la première fois ou j'ai écouté 'The Gallery' en 1995, ce qui fût pour moi une véritable révélation... Par la suite, nos gars du Nord ont continué à nous offrir de manière plus que régulière des albums de qualité, n'hésitant pas à se remettre en question en forçant le coté électro voire le chant clair comme sur 'Projector' ou 'Haven'. Certes, certains fans ont bien sur grincé des dents, se sentant quelque peu trahis, mais quels disques mes enfants ! Malgré tout, le groupe décidera par la suite sur 'Damage Done' et 'Character' de revenir à un Death mélodique  plus consensuel et moins aventureux, sans nul doute pour rameuter sa fan-base... Mais peut-on, ou à-t-on le droit de leur en vouloir ?

Nous voici donc ici avec le huitième album, qui devrait définitivement clore le débat, tant celui-ci dépasse de la tête et des épaules les dernières œuvres du groupe, pourtant déjà si excellentes. Souvent copié mais jamais égalé, serais-je d'ailleurs tenté de dire, DARK TRANQUILLITY nous donne simplement une leçon de Death Mélodique, qui devrait faire école encore pendant des années. Car le roi DT a simplement eu envie de se faire plaisir et de ne point se limiter à plaire à qui que ce soit, mais  prouver à chacun sa suprématie en la matière...

Même si 'Fiction' se veut moins radicalement heavy et brut que son prédécesseur, celui-ci m'apparaît comme l'album le plus homogène depuis bien longtemps comme le prouve "Nothing To No One" qui ouvre les hostilités. Si on retrouve dès le premier accord ce son si caractéristique et reconnaissable entre milles, on sent que quelque chose de nouveau est apparu. Car outre des rythmiques qui fusent et ce chant guttural de l'ami Mikael Stanne, les arrangements synthétiques sont sublimes, et ne font que confirmer la grandiloquence et la noirceur du morceau, ce qui va se confirmer avec "The Lesser Faith". Alors à ce moment-là, on comprend pourquoi DARK TRANQUILLITY avait fait le choix de Tue Madsen (Mnemic, Hatesphere... ainsi que le dernier Aborted) à la production, car lui seul semblait de nos jours capable de faire sonner la bête de cette façon.

Je pense qu'il a du y avoir une osmose entre le groupe et son producteur, car on sent un groupe plus mature que jamais, que ce soit au niveau de l'écriture ou de l'exécution à proprement parler, et ça se sent à la première écoute. Car chose rare dans un album de nos jours, il n'y a pas réellement de titre faible sur ce 'Fiction', car comment rester de marbre sur "Terminus" et son côté electro prononcé, ou des titres plus radicalement rentre-dedans comme "Blind At Heart" ou "Empty Me" ? Mais personnellement, c'est le très atmosphérique et sombre "Inside The Particle Storm" qui m'a complètement scotché, morceau mélancolique transcendé par le chant si torturé d'un Stanne au sommet de son art. Jamais le groupe n'avait joué un morceau aussi sombre et mélancolique, et dieu que c'est bon !

 

En conclusion, DARK TRANQUILLITY prouve une fois de plus que le Death Mélodique n'a pas épuisé toutes ces ressources, comme il le prouve avec "Misery's Dawn" avec ces passages en chant clair sublimes qui ne sont pas sans rappeler un certain 'Projector', ou en finissant avec "The Mundane & The Magic" qui permet une apparition surprise de Nell de Theatre Of Tragedy pour un morceau à l'accent gothique absolument jouissif, que n'aurait pas renié Paradise Lost... L'album de l'année ?